A la suite des manifestations déclenchées par la mort de George Floyd, tué par un policier, Donald Trump s’est adonné à l’une de ses passions depuis son élection : il a commenté les événements sur les réseaux sociaux.
Grand amateur de Twitter, où il est un habitué des tweets virulents, lorsqu’ils ne sont pas insultants, Donald Trump a pourtant vu la plateforme se retourner contre lui, à son plus grand désarroi. Après qu’il ait sous-entendu que les tirs pouvaient être une réponse envisageable face aux débordements lors des manifestations (« quand les pillages commencent, les tirs commencent »), le réseau social qui gazouille a signalé ce tweet comme allant à l’encontre des « règles de Twitter relatives à la glorification de la violence ».
Quelques jours auparavant, deux de ses tweets, dans lequel il affirmait que le vote par correspondance favorisait la fraude électorale, avaient déjà été signalés comme « potentiellement trompeur » et un lien amenait les lecteurs à vérifier l’information.
Twitter signale, Facebook accepte
Bien qu’ils aient également été publiés sur Facebook, le réseau social crée par Mark Zuckerberg s’est démarqué de Twitter en refusant de signaler les messages. Son fondateur a alors justifié ce choix sur la chaîne américaine FoxNews en expliquant que « les entreprises privées ne devraient pas être l’arbitre de la vérité ». Face à cela, plusieurs employés de Facebook ont ouvertement critiqué ce choix, comme Jason Stirman, dans un tweet publié le 31 mai « Je suis un employé de Facebook en total désaccord avec la décision de Mark [Zuckerberg] de ne rien faire au sujet des récents messages de Trump, qui incitaient clairement à la violence ».
Dans un forum interne à l’entreprise, de nombreux employés ont exprimé leur mécontentement, comme le révèle le New York Times : « La rhétorique haineuse prônant la violence contre les manifestants noirs par le président américain ne justifie pas une défense sous couvert de la liberté d’expression » écrit sur ce forum un employé, dont le nom n’a pas été divulgué.
Malgré les protestations, Facebook a décidé de ne pas signaler ces messages, considérant qu’ils ne violaient pas le règlement du réseau social.